Réduction mammaire
La réduction mammaire est une procédure permettant de diminuer la taille des seins, de repositionner le mamelon à un endroit plus propice et d’augmenter le galbe des seins. Cette procédure affiche un haut taux de satisfaction.
Déroulement
L’hypertrophie mammaire est un problème courant. Elle est la cause de multiples plaintes chez les patientes, dont maux de dos et d’épaules, problèmes pour se vêtir, irritation de la peau, difficulté à participer à des activités physiques, ainsi qu’une diminution de l’estime de soi.
La rencontre d’évaluation permettra de répondre aux questions et de procéder à un examen physique.
Une mammographie peut être nécessaire avant la chirurgie, ainsi que certains tests. Souvent, la chirurgie a lieu lorsque la patiente ne manifeste plus le désir d’être enceinte et que le poids est relativement stable.
La procédure est une chirurgie d’un jour qui dure environ 2 heures et qui est effectuée sous anesthésie générale. Il faut s’attendre à l’apparition de trois cicatrices sur les seins : une autour de l’aréole, une verticale entre l’aréole et la base du sein, et une dans le pli sous le sein.
Le volume des seins est réduit, ainsi que la taille de l’aréole. Le mamelon est repositionné au bon endroit sur le sein.
Convalescence
Il n’est pas anormal de ressentir une douleur après la chirurgie, mais celle-ci est habituellement de courte durée (quelques jours). Des pansements couvriront les seins et une douche sera permise lors de leur retrait. Il est conseillé de demeurer tranquille pendant les premiers jours suivant l’opération, mais par la suite il est préférable de progressivement reprendre un certain niveau d’exercice. Il faudra attendre six semaines avant de reprendre des activités physiques intenses. Le port d’un soutien-gorge, idéalement sans baleines, est recommandé pour le confort.
Suivi
La patiente sera revue après la chirurgie à plusieurs reprises afin de s’assurer qu’elle ne présente pas de complications. Une mammographie peut être demandée, généralement six mois après l’intervention chirurgicale, si la patiente est dans le groupe d’âge pour le dépistage du cancer du sein.
Complications minimes
L’hématome : il s’agit d’une accumulation de sang pouvant survenir de quelques heures à quelques jours après la chirurgie. Bien que rare, moins de 5 % des cas, il requiert dans la grande majorité des cas une autre opération pour le traiter et l’installation d’un petit drain temporaire.
L’infection : elle peut être de deux types. D’une part l’infection superficielle sur le pourtour des incisions, appelée cellulite. Cette infection se traite bien avec des antibiotiques. D’autre part, l’abcès, qui est une collection infectieuse. Cette dernière nécessite une autre chirurgie pour être traitée ainsi que l’installation d’un petit drain temporaire.
La déhiscence : elle représente une ouverture de la peau après la chirurgie. Elle est relativement fréquente, surtout lors d’une réduction mammaire importante. Elle est en règle générale bénigne et sans conséquence, retardant seulement de quelques jours la guérison complète des plaies.
L’asymétrie : elle peut apparaître après la chirurgie, mais reste souvent très peu visible. Elle est plus fréquente lorsqu’une asymétrie était déjà présente avant l’intervention.
La nécrose graisseuse : elle survient lorsqu’une partie du tissu graisseux du sein meurt. C’est une complication bénigne, mais qui peut engendrer l’apparition de nodules pouvant être sentis sous la peau.
La nécrose de mamelon : elle peut survenir par irritation des nerfs sensitifs lors de la chirurgie. C’est effet est généralement temporaire. Une perte de sensibilité permanente est extrêmement rare.
La diminution de sensibilité du mamelon : elle peut survenir à la suite de l’irritation des nerfs sensitifs lors de la chirurgie. Elle est habituellement temporaire. Une perte de sensibilité permanente est extrêmement rare.
Le problème de cicatrisation : si une cicatrice hypertrophique (en excès) apparaît, elle sera traitée.
Après la chirurgie
L’allaitement est possible après une réduction mammaire. Environ un tiers des femmes pourront allaiter sans problèmes, un tiers devra utiliser des suppléments et un tiers ne pourra pas allaiter du tout. C’est une des raisons pour lesquelles il est recommandé, lorsque possible, d’avoir recours à cette opération une fois la famille complétée.